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Justine Mettraux : une première participation suisse marquante pour la parité

Série Vendée Globe 2024 - épisode 5 sur 5

Pour sa première participation au Vendée Globe, Justine Mettraux incarne la détermination et l’audace. Première navigatrice suisse à relever le défi du Vendée Globe qui a commencé le 10 novembre 2024, Justine Mettraux, la skippeuse de TeamWork-Team SNEF réalise un très beau début de course. 

Le 29 octobre, Justine Mettraux a partagé avec Enflammé.e.s son engagement pour la parité dans la voile et surtout son ambition d’inspirer d’autres femmes à croire en leurs rêves, sur mer comme ailleurs.

Justine Mettraux avec l’IMOCA TeamWork-Team SNEF (Gauthier Lebec)

Votre implication dans des projets comme le Magenta Project souligne votre engagement pour la parité dans la voile. En quoi ce projet vous tient-il à cœur ?

Ce projet me tient à cœur car on sait que la voile est encore un projet masculin, que soit dans les navigants ou dans les métiers qui gravitent autour. Je trouve chouette de soutenir les associations comme le Magenta Project qui essaient de mettre en place plus d’opportunité pour les femmes, qui mettent en place des échanges entre les navigatrices grâce au système de mentorat. Cela permet d’avoir une communauté féminine de la voile qui se renforce ce qui est très positif.

La voile est une discipline exigeante sur le plan physique. Selon vous, les stéréotypes persistent-ils encore sur les capacités des femmes dans des courses telles que celle du Vendée Globe ?

La voile est un sport exigeant sur le plan physique effectivement, mais c’est un paramètre parmi énormément d’autres. Quand on est une femme bien entraînée, on arrive à gommer ce paramètre-là et faire jouer tous les autres tels que la stratégie, la gestion de soi, du bateau. Je pense que maintenant on peut partir sans complexe sur des courses telles que le Vendée Globe. Et puis cela fait longtemps que des femmes nous ont montré que c’était possible de performer sur des grandes courses au large !

Vous avez remporté de grandes courses, notamment en équipage. Que signifie pour vous de faire enfin le Vendée Globe en solitaire ?

J’ai effectivement eu la chance de participer plusieurs fois au tour du monde en solitaire et d’être plusieurs fois dans l’équipage vainqueur. Ce sont des étapes différentes qui étaient importantes pour moi, pour pouvoir enfin arriver dans de bonnes conditions sur le Vendée Globe qui est le pendant en solitaire de cette course. C’est certain que le Vendée Globe sera un aboutissement de ma carrière en solitaire !

Justine Mettraux à bord de l’IMOCA TeamWork-Team SNEF (Maud Helfgott)

Avec cette première participation, comment espérez-vous inspirer d’autres femmes à suivre vos pas ?

C’est effectivement ma première participation, mais je suis surtout la première suissesse à faire cette course, et j’espère que je pourrais inspirer mes compatriotes. Ou au moins toutes les suissesses qui auraient envie de se lancer dans des projets quels qu’ils soient. Si ça peut leur donner la confiance d’oser ça serait chouette. 

Plus globalement, il y a à nouveau six femmes sur cette course, j’espère que cela montrera aux jeunes filles qui font du bateau que c’est possible de viser un Vendée Globe à long terme.