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Geneviève Pagé : le féminisme québécois entre ruptures, luttes et héritages
Geneviève Pagé : le féminisme québécois entre ruptures, luttes et héritages
Professeure au département de science politique de l’Université du Québec à Montréal (UQAM), Geneviève Pagé travaille depuis de nombreuses années sur le féminisme québécois. Militante et chercheuse, elle analyse les évolutions du mouvement depuis les années 1970 : son enracinement dans les luttes nationalistes et marxistes, les choix d’autonomie, les divisions internes, les glissements vers l’institutionnel, mais aussi les grandes victoires — celle de l’avortement en tête — et les tensions toujours vives autour de l’intersectionnalité, de la diversité, de l’inclusion réelle.
De l’émergence de #MeToo à la montée des discours masculinistes dans les écoles, elle observe une nouvelle génération de féministes, puissantes, créatives, mais confrontées à des formes de backlash parfois brutales. Et pendant ce temps, les mouvements anti-choix avancent.
Dans cet entretien accordé à Enflammé.e.s le 13 mars 2025 à Montréal, elle revient sur les trajectoires contrastées du féminisme québécois. Une parole politique, incarnée, exigeante — pour lire l’histoire, et comprendre ce qui se joue encore, maintenant.